Le 2 février, journée de prière pour les personnes de la Vie Consacrée

Date de publication :04 février 2022
By secretaire

Ce mercredi 2 février, nous avons célébré la fête de la Présentation du Seigneur au Temple, appelée couramment « La chandeleur ».  Ce jour est aussi une journée de fête pour les personnes et les communautés qui vivent une forme particulière de « vie consacrée », notamment les religieuses et religieux, les moniales et les moines, et beaucoup d’autres personnes « consacrées » d’un manière spécifique et selon un charisme.  L’Eglise est appelée à les porter particulièrement dans la prière ce jour-là. Voici le message que Mgr G. Harpigny leur a adressé à cette occasion :

Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël (Luc 2,30-32)

La dernière fois que je suis passé à KTO pour la présentation de la pastorale dans le diocèse de Tournai, le journaliste qui m’interrogeait m’a dit : Quelle chance vous avez d’avoir tellement de communautés religieuses dans votre diocèse ! Il est vrai que, quand on consulte l’Annuaire diocésain, on en compte pas mal.

Le 2 février, l’Eglise latine fête la Présentation du Seigneur au Temple. Les fleuristes parlent de la Chandeleur. C’est également la Journée mondiale de prière pour la Vie Consacrée. Nous nous unissons bien sûr à la prière pour tous les consacrés.

Je vois déjà les questions des chrétiens qui envisagent l’avenir à partir des statistiques : Il y a sans doute beaucoup de communautés de vie consacrée dans le diocèse, mais vous avez déjà regardé l’âge de leurs membres !

Ma réponse est simple. Au Temple de Jérusalem, qui a accueilli le Seigneur ? Un homme âgé, Syméon, qui attendait la Consolation d’Israël. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. La deuxième personne qui a accueilli le Seigneur était une femme prophète, Anne, veuve arrivée à l’âge de 84 ans.

Deux personnes âgées qui veillent dans l’attente de la Consolation d’Israël, de la délivrance de Jérusalem.

Veille, attente, jeûne, prière : un fil conducteur pour la vie entière !

Dès que Syméon reçoit l’enfant dans ses bras, il bénit Dieu en disant : Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël.

Syméon voit la lumière qui se révèle aux nations.

Le jour de la Présentation du Seigneur au Temple, nous portons un cierge et nous avançons en procession vers l’église. Le Président de l’assemblée dit :

Dieu, source et origine de toute lumière, en ce jour tu as montré à Syméon le Juste la Lumière qui se révèle aux nations ; nous te supplions humblement : bénis et sanctifie ces cierges ; accueille les prières de ton peuple, qui s’est rassemblé pour les porter à la louange de ton Nom : qu’en avançant au droit chemin, nous parvenions à la lumière qui ne s’éteint jamais.

Veiller, dans l’attente de Celui qui vient.

Cet aspect fondamental de la vie de disciple du Christ, les personnes engagées dans la Vie Consacrée le vivent dans la réponse à l’appel du Seigneur. La Constitution dogmatique sur l’Eglise, à Vatican II, le dit avec clarté : La profession des conseils évangéliques apparaît en conséquence comme un signe qui peut et doit exercer une influence efficace sur les membres de l’Eglise dans l’accomplissement courageux des devoirs de leur vocation chrétienne. En effet, le peuple de Dieu n’a pas ici-bas de cité permanente, il est en quête de la cité future. Or l’état religieux, qui assure aux siens une liberté plus grande à l’égard des charges terrestres, manifeste aussi davantage aux yeux de tous les croyants les biens célestes déjà présents en ce temps ; il atteste l’existence d’une vie nouvelle et éternelle acquise par la rédemption du Christ ; il annonce enfin la résurrection à venir et la gloire du royaume des cieux. De plus, il s’efforce d’imiter de plus près et il représente continuellement dans l’Eglise cette forme de vie que le Fils de Dieu a prise en venant au monde pour faire la volonté du Père et qu’il a proposée aux disciples qui le suivaient. Il fait voir enfin d’une manière particulière comment le règne de Dieu est élevé au-dessus de toutes les choses terrestres et des nécessités les plus grandes ; il montre à tous les hommes la suréminente grandeur de la puissance du Christ-Roi et la puissance infinie de l’Esprit Saint qui agit dans l’Eglise de façon admirable.

L’état de vie constitué par la profession des conseils évangéliques, s’il ne concerne pas la structure hiérarchique de l’Eglise, appartient donc cependant inséparablement à sa vie et à sa sainteté (Lumen gentium, n° 44).

La vie consacrée appartient inséparablement à la vie et à la sainteté de l’Eglise. Merci à toutes les personnes engagées dans la vie consacrée. Merci pour leur témoignage ! Merci pour le fait d’être signe de l’Eglise qui attend la venue du Seigneur à la fin des temps !

La nouvelle traduction du Missel Romain (3ème édition typique) a, outre les immenses qualités de cette traduction, une formule nouvelle pour la communion :

Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau !

Déjà aujourd’hui, nous sommes invités au repas des noces de l’Agneau, dans le Royaume des Cieux.

Les personnes engagées dans la vie consacrée ; les évêques, les prêtres et les diacres ; tous les baptisés sont invités à célébrer la Liturgie des heures. La Constitution apostolique promulguant l’Office divin (1er novembre 1970) dit, au n° 1 : L’Office étant la prière du Peuple de Dieu tout entier, il a été disposé de telle manière que puissent y participer non seulement les clercs, mais aussi les religieux et les laïcs. Chacune, chacun est donc invité à célébrer les Complies, avant le repos de la nuit. Nous y trouvons chaque soir le cantique de Syméon, dont parle l’évangile de la Présentation du Seigneur. L’antienne de ce cantique, durant le temps ordinaire, dit : Sauve-nous, Seigneur, quand nous veillons ; garde-nous quand nous dormons : nous veillerons avec le Christ et nous reposerons en paix.

Veiller dans l’attente du Seigneur qui vient. Ceci nous est rappelé chaque soir.

+ Guy Harpigny,

Evêque de Tournai

La Présentation de Jésus au Temple, fresque de Fra Angelico, entre 1440 et 1442